Arpentant les rues de Montréal, revenant dans celles de Rimouski, où il est né, parcourant les campagnes, les rurales et les maritimes, les pugnaces comme celle des carrés rouges, il réfléchit, il pense en marchant comme Diderot le faisait assis au Palais-Royal, il se promène et prend l’air et le frais, et parfois la bourrasque, le paletot troué et donc ouvert à ses idées et à ses rêves. Ainsi ses réflexions de piéton, de citoyen, de camarade aux amis en allés, de jeune homme dans la trentaine, de père d’un garçon qui n’a que deux mots et quatre dents et dans les yeux duquel brille l’avenir, ainsi ses pensées portent sur l’espérance et la désespérance, le passé et l’avenir, la place de l’écrivain dans l’espace public, sa liberté de disparaître, les migrations, le terrorisme, la pauvreté et l’embourgeoisement, toutes idées et vues qu’une phrase du jeune Marx, lu dans une lettre à son ami Ruge, a allumés, l’amenant à se lancer dans cette aventure d’écrire sur le temps présent : «Vous ne me direz pas que j’estime trop le temps présent ; et si pourtant je n’en désespère pas, ce n’est qu’en raison de sa propre situation désespérée, qui me remplit d’espoir.»
- Auteur
- Maxime Catellier
- Éditeur
- Boréal
- ISBN
- 9782764625316
- Langue
- français
- Année de publication
- 2018
- Catégorie
- Littérature québécoise
- Nombre de pages
- 135
- Condition
- Très bon état